La Faïencerie de Thulin 1887-1973.
(Merci à Willy Van Ransbeek pour ces informations)
Cette société avait pour objet la fabrication de toutes espèces de faïences et terres à feu … ainsi que toutes
opérations industrielles et commerciales qui se rapportent directement ou indirectement à cette fabrication.
1ére Période : Victor Ducobu et son fils Arthur Ducobu 1887-1923
Pendant cette première période, la faïencerie se particularise par ses majoliques finement ouvragées. Les
ornements représentent le plus souvent des fleurs de pêcher ou de cerisier. Des branchettes de bruyère ou de
charmants oiseaux enrichis de coloris subtils. Les pièces présentent souvent des formes et des anses très
travaillées. Les objets étaient aussi dorés et lustrés de type ‘Jersey’.
Tous ces sujets rapportés requièrent une grande compétence et beaucoup de patience, surtout lorsqu’il s’agit de
garnir des grandes vases et des magnifiques miniatures.
On reproche souvent au style Ducobu une décoration surchargée, mais personne n’a jamais mis en doute l’habilité
et l’artisanat du céramiste qui la réalisait. Ces pièces devenues rares sont aujourd’hui très recherchées des
collectionneurs.
2éme Période : S.A. des Faïenceries de Thulin 1923-1973
Au début du vingtième siècle, la faïencerie se spécialise dans des coloris dégrades provoqués par des coulées
d’émaux. Au cours de cette deuxième période, la production se caractérise par des modèles plus classiques. Les
objets étaient plus nombreuses et variés: vases, garnitures de cheminées, bougeoirs, chandeliers, figures
animalières, cache-pots, cendriers, encriers, bénitiers, bonbonnières, chopes à bière, plats à gratin verts ou
bruns, filtres à café, casseroles, cafetières, théières, couronnes mortuaires, croix etc.
Hélas, après la seconde guerre mondiale l’entreprise s’essouffle: plus d’inspiration, perte de compétitivité et
la concurrence des articles en verre et en plastique ont contribué à la mise en liquidation en 1971, La
dissolution de la société est prononcée en 1973.
Le jour de la démolition de l’usine les Thulinois ressentent un petit pincement au cœur. Quelques jours à peine
ont suffi à la dynamite et à la pelle mécanique pour ranger au rayons des souvenirs ce fleuron de leurs passé.
Sur l’emplacement de l’ancien site de la faïencerie, il y a maintenant une école communale primaire et
maternelle (1982).